Des doutes sur le NFC

Coup sur coup cette semaine, trois articles du journal les Echos qui succèdent à une étude de l'ARCEP (autorité de régulation des communications électroniques), listent les écueils du NFC. Je résume : l'argent, le pouvoir ... bref, des problèmes vieux comme le monde.






Tout commence avec l'étude du 22/02/2010 de L'ARCEP : http://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/etude-serv-mobiles-sans-contact-220210.pdf

Extraits de la conclusion :
-"Les téléphones sans contact ne représentent pas une révolution en termes de technologie"
-"Mais c’est une évolution majeure en termes d’usages et de positionnement des acteurs" ... "Ces perspectives ne doivent pas masquer que l’écosystème des services mobiles sans contact s’organise autour d’acteurs puissants sur les marchés de la banque et de la téléphonie mobile."
- "Les principaux freins au développement des services mobiles sans contact sont la maturité des chaînes de valeur et la confiance des utilisateurs. Il n’est pas certain que les modèles économiques proposés par les opérateurs mobiles convainquent les acteurs de la banque et de la grande distribution de porter les services mobiles sans contact sur les téléphones."

Suite à cette étude, le 17/03/2010, le journal les Echos enfonce le clou avec trois articles assassins successifs :


Premier article ici : "Le Pass Navigo sur mobile n'est pas pour tout de suite"
Deuxième article ici : "L'arlésienne du paiement par téléphone mobile"
Troisième article ici : "Même au Japon, les changements d'habitude sont très longs"

Je résume; le NFC "usine à gaz", ça ne marche pas si bien au Japon et en Corée, la clé USB c'est suffisant, les opérateurs télécom plombent le modèle économique, les pouvoirs publics ralentissent les déploiements potentiels en s'en mêlant.
On nous dit depuis des années qu'en France "nous sommes en retard; en Corée, au Japon ... le NFC est très répandu ...". Mais en creusant un peu on s'aperçoit que ce n'est pas si clair. Ce n'est pas le même concept que chez nous, et ça ne marche pas si bien que ce qu'on a voulu nous dire.
Pourtant, pour prendre à contrepied ces analyses, je finirai par une note positive. Ces technologies peuvent rendre beaucoup de services aux voyageurs dans les transports : éviter les queues au guichet, consulter son compte, simplifier la transition de l'information à l'acte d'achat de titres....

A suivre donc ... nous sommes bien peu de choses face aux banques, aux opérateurs télécom et aux pouvoirs publics. Nous n'avons plus qu'à attendre ...